Depuis maintenant un an, l’industrie du tourisme est à l’arrêt. Des temps de relâchements ont permis de se repositionner, garantissant une saison d’été 2020 sauvée en bonne partie par la clientèle française. Une territorialisation du tourisme s’est alors formée plus que jamais et créant ainsi un désir de connaître davantage les territoires qui nous entourent. Puis des restrictions de plus en plus contraignantes sont arrivées et nous restons dorénavant attentifs au moment de la relance de l’industrie qui ne tarde pas à montrer ses premières tendances.

Aujourd’hui et ce depuis la semaine dernière, la France est placée sous couvre-feu à partir de 19h et confinements pour quelques départements. Toute entrée et sortie sur le territoire national depuis ou vers un pays extérieur à l’Union Européenne sont interdites, sauf pour motifs impérieux. (Source Gouvernement.fr) A l’international, certains pays demeurent fermés et n’envisagent pas la réouverture de leurs frontières au moins avant 2022.

Les questions que tout le monde se pose maintenant sont alors :

  • Pour quand la reprise des réservations ?
  • Quelle cible réserve actuellement ?
  • Quelles sont les dates de réservations ?

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Un an après la 1ère allocution du Président le 12 mars 2020, nous constatons l’état de notre conjoncture actuelle pour une vision plus claire et rassurante de l’activité.

Grâce au programme de Revenue Management de Destination dans les deux Charentes et de son observatoire en temps réel de l’Hôtellerie de Plein Air (HPA) en partenariat avec Charentes Tourisme et la FDHPA 17, nous analyserons dans cet article les tendances de réservation et le comportement de consommation actuel.

Retour sur le calendrier de 2020: 

 

 

Tendances des réservations dans les Charentes en Hôtellerie de Plein Air

La destination des deux Charentes pour l’hôtellerie de plein air (HPA) est aujourd’hui majoritairement attractive pour les zones couvrant tout le Grand-Ouest de la France, Nord-Ouest et Europe germanique.

Quel est l’état du portefeuille actuel ?

Le portefeuille affiche un retard de 41% en moyenne pour la période d’avril à fin septembre par rapport à la même date de l’année équivalente.

La situation des réservations est en retard au niveau des week-ends prolongés et des week-ends de ponts, le retard le plus important est enregistré pour le week-end de Pâques. La montée en charge des réservations pour le mois d’avril en générale est faible suite à une vision très floue de la situation des restrictions pendant les vacances à venir.

En observant les réservations passées par semaine depuis le 1er janvier 2021 versus l’année équivalente pour l’Hôtellerie de Plein Air dans les deux Charentes, on constate une tendance beaucoup moins plane. Autrement dit, les réservations en 2021 sont groupées et accompagnées par des pics instantanés.

Nous constatons également qu’une hausse des réservations sur une année pleine perdurent jusqu’en juillet. Pour ainsi prendre en moyenne près de 3 300 réservations par semaine ! C’est considérable si l’on transpose la tendance habituelle à la situation actuelle.

Tenez-vous prêt à un redémarrage rapide et agressif dès que le relâchement des mesures seront annoncées.

 

Une nouvelle façon de voyager ?

Si les tendances à la hausse sont effectivement orientées vers l’hôtellerie de plein air, il n’en est pas moins que ce qui se cache derrière ce phénomène est un effet de contestation aux mesures restrictives de ces derniers temps.

Un besoin d’autonomie, de liberté et d’environnement naturel apparaît. Ils suggèrent de nouvelles envies et modes de vie auxquels les industries du tourisme devront répondre dans les prochaines années, notamment autour d’un tourisme tenant compte de facteurs économiques, sociaux et environnementaux comme le suggère le nouveau courant du « slow life » …

Telle est la genèse sémantique du mot vacance, du latin « vacare » signifiant : avoir du temps. Peu à peu, la définition d’un mot ou d’un concept devient définie elle-même par l’usage qui en fait et les mouvements de la société. Les vacances au fil du temps sont devenues des périples où nous n’avions pas une minute à perdre pour pouvoir avoir le temps de tout voir, tout faire, tout parcourir. Les guides, les points cruciaux, les musées, la frénésie de l’instagrammable… La crise du COVID-19 aura mis un coup d’arrêt à cet emballement. Et nous reviendrons à l’essentiel le temps d’un instant. L’expérience « slow touristique » est le nouveau mouvement dans lequel les vacances sont définies. C’est-à-dire la recherche du voyage qui a pour but les pratiques douces tout en privilégiant ce qui nous entoure : les rencontres, les découvertes culinaires d’une région. Tout ceci en réduisant considérablement les impacts carbones avec des déplacements respectant l’environnement naturel et le patrimoine local.

Sans doute un effet boumerang de l’utilisation massive du numérique et du retranchement, les vacanciers seront en quête de sens, de sensations naturelles et d’expériences sensorielles… A la recherche d’essentiel.